La structure du SIG (2)
LA CR
É
ATION DES DONN
É
ES TH
É
MATIQUES
Associations végétales et mosaïques
Exemple d
'
une fiche traitée dans MX FLORE
Fiche MECOLO avec le nom des rubriques de la base de données (voir page 10 «Les variables écologiques»)
Figure 1 : Les moteurs des bases de données
Le
fichier
résultant,
par
l’intermédiaire
de
différents
programmes
(automatiques
ou
manuels),
est
toujours
le
donneur
d’ordres.
Ce
système
imaginé
et
réalisé
par
Isabelle
Louise
Bisson,
a
notamment
été
prévu
pour
faciliter
une
remise
à
jour
de
cette
partie
du
SIG qui pourrait se faire de plusieurs manières.
1
-
Il
est
possible
de
modifier
le
fichier
source
en
ajoutant
de
nouvelles
fiches
correspondant
à
de
nouvelles
associations
végétales,
pourvu
simplement
que
les
sigles
les
désignant
soient
à
chaque
fois
un
code
alphanumérique
comprenant
au
maximum
trois
caractères.
2 - Il est possible, sans ajouter de nouvelles fiches, de modifier n'importe quelle valeur d'un champ d'une association existante.
3
-
Si
la
couverture
VEG4
venait
à
être
modifiée
lors
d'une
remise
à
jour,
il
est
possible
de
composer
de
nouvelles
mosaïques
par
simple modification de la liste sigle.txt listant les mosaïques.
Nous
avons
conservé
pour
la
structure
des
données
thématiques
la
division
en
trois
sections
décrites
dans
l'analyse
des
données
:
flore,
écologie,
production
.
Les
bases
de
données
sont
montées
dans
un
logiciel
–
l
e
SGBDR
File
Maker
–
essentiellement
parce
qu'il s'est révélé performant et relativement facile d'emploi.
La
difficulté
rencontrée
pour
structurer
les
bases
de
données
vient
du
fait
que
les
formations
végétales
sont
tantôt
des
associations
végétales
dont
les
caractéristiques
sont
décrites
dans
des
tables,
tantôt
des
mosaïques
d’associations
végétales
.
Dans
l'étude
originale,
nous
n'avions
fourni
que
les
caractéristiques
des
associations
végétales.
Il
nous
a
donc
fallu,
en
collaboration
étroite
avec
Pierre
Hiernaux,
définir
ce
que
représente
une
mosaïque
et
quel
corpus
de
règles
devait
être
appliqué
pour
composer
les
caractéristiques
floristiques,
écologiques
et
de
production
de
ces
mosaïques.
À
l’exception
de
MB,
traitée
séparément
en
raison
de
sa
complexité,
les
codes
utilisés
pour
les
mosaïques
sont
formés
des
sigles
juxtaposés
de
deux
formations
végétales
élémentaires
(par
exemple
VOR/VH)
.
Lorsque
les
deux
formations
végétales
indiquées
sont
écologiquement
apparentées,
qu’elles
appartiennent
au
même
niveau
ou
à
des
niveaux
d’inondation
voisins,
cette
notation
est
celle
d’une
mosaïque
binaire
constituée
par
les
deux
formations
indiquées.
Par
convention,
l’ordre
dans
lequel
sont
indiquées
les
formations
place
en
premier
la
formation
la
plus
profonde.
Si
les
formations
sont
de
même
niveau,
c’est
l’ordre
alphabétique
qui
prévaut.
Pour
les
formations
PAM,
PAN,
PAR,
PAS,
qui
sont
inondées
par
ruissellement
et
peuvent
l’être
secondairement
par
la
crue,
la
convention
a
été
adaptée
de
la
manière
suivante.
Si
l’une
de
ces
quatre
formations
entre
dans
la
composition
d’une
mosaïque
avec
une
formation
inondée
par
la
crue,
c’est
cette
dernière
qui
prévaut.
Ainsi
P
(niveau
3)
combiné
avec
PAN
(niveau
4)
s’écrit
P/PAN
et
non
PAN/P
selon
l’ordre
des
niveaux.
En
revanche
si
les
formations
inondées
par
ruissellement
se
combinent
avec
des
formations
sèches
(type
TA,TB,
…)
la
mosaïque
s’écrit
selon
l’ordre
des
niveaux
(ex
PAN/TA).
Pour
les
mosaïques
à
fort
gradient,
c’est-à-dire
lorsque
les
deux
formations
indiquées
appartiennent
à
des
niveaux
éloignés,
l’indication
n’est
qu’un
raccourci
pour
noter
une
mosaïque
plus
complexe
à
laquelle
participent
non
seulement
les
formations
indiquées,
mais
également
d’autres
formations
aux
caractères
écologiques
intermédiaires.
Par
exemple
B/VSP
n’est
qu’un
raccourci
pour
indiquer
une
mosaïque
qui
comprend,
outre
B
et
VSP,
les
formations
végétales
EOR,
O,
VOR.
Les
difficultés
ont
été
résolues
en
déterminant
les
caractéristiques
de
la
mosaïque
à
partir
de
celles
des
formations
composantes.
Des
règles
de
calcul
ont
été
définies
pour
que
cela
puisse
se
faire
systématiquement
et
de
façon
automatique
sur
la
base
des
codes
donnés
aux
formations
et
à
leurs
mosaïques.
Le
principe
qui
a
guidé
la
structuration
de
l'information
thématique
consiste
à
séparer
complètement
l'information
initiale
concernant
les
28
associations
végétales
de
base
(avec
MB)
de
l'information
résultante
qui
concerne
toutes
les
formations
végétales
–
associations
et
mosaïques
–
et
qui
découle
de
la
première
par
des
mécanismes
de
calcul
spécifiques.
La
relation
entre
le
fichier
source
et
le
fichier
résultant
s'effectue
très
simplement,
via
un
fichier
texte
appelé
sigle.txt
,
une
simple
liste
alphabétique
des
120
sigles
correspondant
aux
120
formations
végétales
identifiées
(y
compris
TB/TC,
le
bâti
que
l’on
traite
comme
une
formation
végétale).
Lorsqu'on
lance
une
action,
on
ouvre
le
fichier
résultant
(et
on
le
vide
de
toute
information
si
nécessaire)
puis
on
lance
un
"
script
"
ou
programme
de
composition
des
mosaïques.
Le
programme
lit
le
fichier
sigle.txt
contenant
les
sigles.
Pour
chaque
sigle,
il
va
puiser
les
ressources
nécessaires
dans
le
fichier
source
et
compose
la
mosaïque
en
calculant
chaque
champ
selon
les
règles
préétablies.
Une
association
végétale
est
simplement
une
mosaïque
identique
à
elle-même.
Des
"
scripts
"
particuliers
permettent
de
composer
des
mosaïques à l'unité, en saisissant le sigle "à la main", ce qui est commode pour des tests.
Les règles doivent cependant différer en fonction de la nature de l’information traitée :
1
-
Pour
la
composition
floristique
des
mosaïques,
il
a
été
décidé,
quelle
que
soit
la
nature
de
la
mosaïque
(de
type
binaire
ou
de
type
complexe),
que
la
flore
de
la
mosaïque
serait
une
simple
"addition"
des
compositions
floristiques
des
associations
composantes,
les
taux
de
participation
à
la
masse
végétale
de
chaque
espèce
étant
recalculé
comme
la
moyenne
de
la
participation
à
chaque
composante
de
la
mosaïque.
Le
profil
floristique
présenté
est
donc,
dans
le
cas
d'une
mosaïque
complexe,
un
"raccourci"
ne
prenant
en
compte
que
les
associations
végétales
"tenante"
et
"aboutissante".
Cette
simplification
de
l'information
évite,
en
particulier,
des
cortèges
floristiques
très
longs
avec
des
participations
très
faibles
pour
chaque
plante
prise
séparément.
De
même,
la
valeur
indicatrice
de
la
participation
de
chaque
plante
au
profil
floristique
de
l'association
a
été
abandonnée
dans
la
mosaïque,
cette
indication
n'ayant
plus de sens dans ce cas. Par contre le statut de chaque plante - dominante, accompagnatrice, occasionnelle - a été conservé.
2
-
Pour
les
variables
de
production,
qui
sont
toutes
quantitatives,
nous
avons
également
décidé
que
les
valeurs
adoptées
pour
les
mosaïques
seraient
de
simples
moyennes
arithmétiques
des
valeurs
des
variables
des
deux
formations
composantes.
Des
essais
systématiques,
pour
les
mosaïques
complexes,
ont
été
effectués
avec
des
méthodes
de
calculs
prenant
en
compte
toutes
les
valeurs
intermédiaires. Les différences observées sont marginales et ne justifiaient pas l'adoption de telles méthodes.
3
-
Pour
les
variables
écologiques,
nous
avons
en
revanche
décidé
de
tenir
compte
de
la
complexité
réelle
des
mosaïques.
Lorsque
les
deux
formations
notées
appartiennent,
soit
au
même
niveau
d’inondation,
soit
à
deux
niveaux
consécutifs,
la
caractérisation
de
la
mosaïque
est
obtenue
par
simple
"moyenne"
–
en
fait
une
combinatoire
des
indices
comme
exposé
dans
le
tableau
ci-après
-
des
caractérisations
des
deux
formations
composantes.
Par
contre,
lorsque
les
deux
formations
notées
appartiennent
à
des
niveaux
différents
et
non
consécutifs,
la
"moyenne"
prend
en
compte
les
niveaux
intermédiaires.
Par
exemple
si
les
deux
formations
appartiennent
à
des
niveaux
distants
d’un
niveau,
la
"moyenne"
est
établie
pour
les
caractères
de
chacune
des
deux
formations
indiquées
et
aussi
ceux
du
niveau
intermédiaire,
un
poids
égal
étant
donné
à
chaque
composante
qui
participe
donc
pour
un
tiers
à
la
mosaïque.
Dans
l’exemple
précédent,
la
mosaïque
B/VSP
doit
se
comprendre
comme
étant
en
réalité
la
mosaïque
B/NIVEAU
5/VSP
dans laquelle NIVEAU 5 est une mosaïque résumant EOR/O/VOR.
Les
profils
de
probabilité
sont
obtenus
en
suivant
des
règles
empiriques
déjà
utilisées
par
Pierre
Hiernaux
pour
la
détermination
des
profils
floristiques
indicés
(ex
:
BP
)
à
partir
des
relations
probabilistes
indicées
liant
une
espèce
végétale
(ex
:
Echinochloa
stagnina
) et un état de la variable (ex : une classe de hauteur d’eau).
La
combinatoire
résulte
de
l’utilisation
de
la
matrice
suivante
dans
laquelle
les
indications
du
tableau
n°
1
sont
remplacées
par
un
code numérique : +++ code 4 ++ code 3 + code 2 • code 1 0 code 0
Tableau n° 1 : Codage des variables écologiques
Tableau n° 2 :
:
Matrice des combinatoires entre codes indicés des seuils de probabilité
Figure 2 : L’architecture du SIG pour la partie VÉGÉTATION