La structure du SIG (1
ère
partie)
LA CRÉATION DES DONNÉES SPATIALES
Les
données
spatiales
topologiques,
mises
en
relations
avec
les
données
thématiques
se
rapportant
aux
formations
végétales
(flore,
écologie,
production),
sont
gérées
dans
des
couvertures
spécifiques
qui
dérivent
toutes
d'une
couverture
primaire
appelée
VEG4.
Cette
couverture
qui
décrit
les
limites
et
la
répartition
spatiale
des
formations
végétales
est
composée
de
14
535
polygones
qui
sont
autant
de
zones
élémentaires
correspondant
aux
diverses
formations
végétales
(à
l'exception
de
5
polygones
correspondant
à
l'eau
libre
–
les
lits
mineurs
du
Niger,
du
Bani,
d'une
partie
du
Diaka
et
les
lacs
–
et
731
polygones
correspondant
aux
surfaces
bâties).
Chaque
zone
est
constituée
d'un
polygone
portant
comme
attribut
un
sigle
alphabétique
désignant
la
formation
végétale
qui
peut être une association ou une mosaïque d’associations végétales.
Couche
d'information
essentielle
dans
le
SIG,
VEG4
dérive
directement
de
la
carte
des
pâturages
CIPEA/ODEM
réalisée
par
Pierre
Hiernaux
et
Mark
Haywood,
qui
a
joué
également
un
rôle
primordial
dans
la
réalisation
de
cette
couche
d'information
du
SIG
en
effectuant
la
numérisation
de
la
carte
(30
coupures
40x25
cm
au
1:100
000)
sur
une
table
à
numériser
de
format
A3
à
l'aide
d'un
logiciel de dessin (Autocad).
Les
cartes
ont
été
saisies
par
carrés
de
5
km
de
côté
sur
une
grille
construite
géométriquement,
reprenant
rigoureusement
la
méthodologie
mise
au
point
par
Mark
Haywood
pour
la
réalisation
des
cartes
d'origine
construites
sur
une
grille
UTM
(fuseau
30)
au
pas de 5 km, chaque fichier numérique contenant 6 carrés de base, généralement disposés 3x2.
Mark
Haywood
a
également
pris
soin
de
relever
dans
un
fichier
texte,
pour
chaque
polygone
où
il
implantait
un
sigle
de
reconnaissance,
le
sigle
et
ses
coordonnées
en
x
et
y.
Ce
fichier,
indépendant
des
163
fichiers
graphiques
au
format
DXF
qui
représentent
la
carte
des
pâturages
du
Delta
intérieur
(environ
978
carrés
de
5
km
par
5
km),
compte
31
083
lignes
(soit
600
pages
de
traitement
de
texte).
Cette
saisie
des
données
de
base
dans
un
format
d'échange
standard
(format
DXF),
a
coûté
trois
années
de
travail
à
Mark
Haywood,
et
nous
a
grandement
facilité
la
tâche.
Il
nous
fallait
néanmoins
traduire
les
données
de
ces
163
fichiers
en
une
couverture
ARC/INFO
unique
et
résoudre
un
certain
nombre
de
problèmes
méthodologiques
et
techniques.
Pour
cela
nous
avons
transcodé les 163 fichiers en 163 couvertures ARC/INFO, ensuite fusionnées en une couverture unique.
Il
restait
cependant
plusieurs
problèmes
à
résoudre
:
une
zone
correspondant
à
une
formation
végétale
est
un
objet,
elle
doit
donc
être
représentée
par
un
polygone.
Or
la
présence
de
la
grille
de
construction
pouvait
entraîner
le
découpage
d'une
zone
en
deux,
trois, quatre, polygones adjacents - voire davantage - qu'il fallait fusionner en un polygone unique.
D’autre
part,
Autocad
ne
permet
pas
le
transfert
des
données
attributaires
portant,
en
particulier,
les
sigles
identifiant
les
formations
végétales.
Une
couverture
VEGPOINT
a
donc
été
créée
à
partir
du
fichier
texte
comprenant
les
coordonnées
x,
y
et
le
sigle
de
chaque
point
label
interne
à
chaque
polygone.
Nous
disposions
donc
d'une
couverture
contenant
tous
les
arcs,
faces
des
futurs
polygones,
et
tous
les
points
destinés
à
devenir
les
points-labels
des
polygones
représentant
les
zones
de
végétation.
Encore
fallait-il
qu'il
y
ait
un
point
label
et
un
seul
par
polygone
et
que
le
sigle
identifiant
la
formation
végétale
du
polygone
soit
le
bon
(au
total, 31083 points et autant de polygones élémentaires).
Il
ne
restait
"plus"
qu'à
vérifier
la
position
et
le
sigle
de
31
083
points,
opération
qui
fut
la
plus
longue
(plusieurs
mois),
puis
à
agréger les polygones adjacents portant le même sigle pour disposer de la couverture définitive (VEG1).
De VEG1 à VEG4 : La réduction de l'information thématique
VEG1
contient
14
605
polygones,
chacun
identifié
par
un
numéro
d'ordre
(ID)
et
par
un
sigle
renvoyant
à
une
formation
végétale.
Soit
au
total
209
sigles
différents,
et
un
nombre
indiquant
l'occurrence
où
le
sigle
est
représenté.
Un
certain
nombre
de
ces
sigles
sont
des
erreurs
"de
scribe"
faites
lors
du
dessin
des
cartes
à
Addis
Abeba.
Ainsi
TA/Z
ou
TD/B
n'existent
pas.
Dans
certains
cas,
deux
sigles
différents
peuvent
représenter
la
même
association
végétale,
l'un
appartenant
à
la
nomenclature
du
Delta
intérieur
et
l'autre
à
la
nomenclature
du
Delta
mort,
pour
lequel
le
même
travail
a
été
réalisé
(et
également
non
publié….).
D'autre
part,
certaines
mosaïques
sont
écologiquement
"improbables"
et
ne
sont
d'ailleurs
représentées
qu'un
tout
petit
nombre
de
fois
;
ainsi
35
mosaïques
ne sont représentées qu'une seule fois, 19 ne le sont que deux fois, etc.
D'une
façon
générale,
nous
avons
considéré
que
toutes
les
mosaïques
représentées
par
10
individus
ou
moins
devaient
être
remplacées
par
la
mosaïque
écologiquement
la
plus
proche.
Cette
transformation
s'étend
également
à
trois
formations
représentées
plus
de
10
fois
(VSP/P,
AG/TT,
BP/B).
Enfin,
la
mosaïque
TB/TC,
comprenant
95
individus,
a
été
simplifiée
en
TB
(il
s'agit
de
deux
formations
sèches
sur
des
togge,
très
proches
l'une
de
l'autre).
Le
sigle
TB/TC
a
toutefois
été
conservé
et
attribué
à
TOPO,
qui
représente
les
surfaces
bâties.
Cette
convention
permet
de
supprimer
le
bâti
de
la
carte
de
végétation
(en
le
remplaçant
par
une
formation
sèche
fortement
anthropisée)
sans
perdre
pour
autant
les
polygones
qui
peuvent,
à
tout
moment,
retrouver
leur
statut
de
surfaces bâties.
En
définitive
nous
retiendrons
121
formations
végétales
(dont
RIVER
qui
représente
l'eau
libre
et
une
formation
artificielle
TB/TC qui représente les surfaces bâties)
Après
modification
des
sigles
ramenant
les
formations
à
121,
si
la
simplification
thématique
est
importante
(passage
de
209
à
121
formations),
la
perte
d'information
spatiale
est
très
faible
puisque
l'on
passe
de
14
605
polygones
à
14
535
polygones.
Cette
dernière
couverture porte le nom de VEG4 et devient la couverture maîtresse du SIG. Elle a deux fonctions principales:
1 - servir de base spatiale à la carte des formations végétales.
2
-
produire
des
couvertures
dérivées
dont,
principalement,
FLORE1
pour
la
flore,
CRUE3
pour
les
données
thématiques
écologiques,
SOL pour les sols et PRODUCT pour la production fourragère des pâturages.
Tableau n°1 : les formations végétales du Delta intérieur et leur représentativité