Le réseau hydrographique interne au Delta
À l’origine, le réseau hydrographique interne au Delta a été saisi à partir de la couverture photo au 1:50 000 afin notamment de permettre aux équipes chargées de cartographier les territoires pastoraux, les pistes de bétail et les gites, de pouvoir se repérer sur le terrain (le GPS n’existait pas….). Nous le transcrivons ici sous forme de 6 fichiers ArcGis séparés et stockés dans la GDB Hydro : lim_delta1wgs : limite de la zone inondable du Delta (Farimaké exclu) hydro_poly : comprend les grands bras du réseau (dont le Niger, le Bani, le Diaka….) sous forme de polygones hydro_line : comprend les bras secondaires sous forme linéaire mares : les mares du Delta intérieur togge: buttes exondées et berges du Delta position_stations_wgs : les stations hydrographiques historiques du Delta intérieur. réseau_hydro_simplifié : les éléments principaux du réseau (Carte2) Ce réseau, d’une étonnante complexité, sera ensuite intégré au Modèle Numérique de Terrain que nous nous proposons de construire à partir de la couverture des formations végétales, des profondeurs d’eau, des relevés topographiques de l ' IGN réalisés pour le Modèle Mathématique du Fleuve Niger et des données sur les crues. Le réseau principal hydro_poly comprend 229 bras, le réseau secondaire mesure au total 7698 km, le bras le plus petit mesurant 57 m et le plus long, 27 km. Ces éléments s‘organisent en une multitude de réseaux locaux faisant communiquer ou alimentant les multiples cuvettes qui forment le Delta intérieur. S’ajoutent à ce réseau 8824 mares d’importance très variées. La majorité sont de très petite taille, simples creux résiduels dans une formation végétale. Les plus importantes (environ 300) dont la toponymie a été relevée ont une superficie pouvant dépasser 100 hectares (403 ha pour la plus grande)
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Le réseau hydrographique actuel résulte d'une longue évolution au cours du Tertiaire et du Quaternaire causée par un basculement tectonique affectant le plateau de Bandiagara et le continental terminal constituant le bas plateau de piémont. Ce basculement entraine une migration du réseau vers l'est dans le contexte d'une série d'oscillations climatiques (aride vs humide) au cours desquelles il atteint ses positions actuelles. Les oscillations climatiques du quaternaire font correspondre, pour le sud du Sahara et le Sahel, périodes glaciaires/régressions marines/périodes sèches. L'étude de Jean Gallais : " Le Delta intérieur et ses bordures- étude morphologique. " mémoire et document du CNRS, 1967, dont est tirée la carte n°2, distingue plusieurs phases : La fin de l'Ogolien-Kanémien (20 000 à 12 000 BP) voit la mise en place "de deux ergs aux cordons E,O [...] Le plus important, celui de Niafunké barre l'écoulement vers l'aval et retient les eaux du Moyen-Niger dans une immense cuvette, le Delta intérieur est formé. Plus au sud un erg moins massif, celui de Samaye-Djénné s'allonge sur 80 km barrant les eaux venant du plateau de Koutiala, autour du Bani actuel. Une cuvette dont le Pondori est le résidu s'étend des glacis sableux de la bordure orientale aux dunes [.....] de la bordure occidentale." (J. Gallais, 1967, p52) À l'Holocène, l'épisode humide suivant (9300 à 6 900 BP) - le troisème humide sur la carte - qui suit l'édification de l'erg de Niafunké serait caractérisé par une forte pluviosité (1.25 m ? annuel ). Il aurait entrainé la mise en place des grands bras du Delta mort actuel et du Pérou Dialloubé avec un niveau de crue dépassant le niveau actuel d'environ 5 m. "L'erg de Samaye- Djénné rompu, l'unité du Delta intérieur actuel est réalisé en amont du barrage dunaire de Niafunké." (idem) Après une courte période sèche, la période humide suivante (5400 à 4000 BP) voit la poursuite de la subsidence, le Niger et le Bani prenant leurs cours actuels vers l'est. Le lent dessèchement du climat à l'époque historique entre 3000 et 1500 BP amène les niveaux de crue à leurs valeurs contemporaines. CARTE n° 3
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Source : Jean Gallais : "Le Delta intérieur et ses bordures- étude morphologique." mémoire et document du CNRS, 1967, page 57-58
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Le shape ArcGis réseau_hydro_simplifié reprend les principaux éléments du réseau présenté en partie sur la carte suivante. L’item typo comprend 4 valeurs de 1 à 4 avec les significations suivantes : 1- réseau principal : Niger, Bani, Diaka, Mayo Dembé et Mayel Kana (Branche ouest du Diaka) 2 - réseau d’ordre 2 : principaux défluents 3 - réseau d’ordre 3 : défluents secondaires 4 - réseau d’ordre 4 (non représenté sur la carte) (La hiérarchie du réseau s’appuie sur une analyse des images sentinel 2A d’octobre 2018) La toponymie est indiquée en gardant à l’esprit qu’un même défluent peut souvent changer de nom au long de son cours.