Paysages végétaux et cuvettes hydrologiques
L'une
des
utilisations
possibles
du
modèle
en
isolignes
d'égales
profondeurs
de
submersion
consiste
à
réaliser
un
seuillage
séparant
les
grands
paysages
végétaux
du
Delta
intérieur
et
à
rechercher
l'existence
de
cuvettes
hydrologiques
représentées,
à
partir
d'un certain niveau, par des formes fermées ou quasi fermées.
1-Les grandes cuvettes hydrologiques :
Pour
déterminer
les
principales
grandes
cuvettes
hydrologiques,
nous
avons
recherché
des
courbes
d'égales
profondeurs
de
submersion présentant des contours fermés ou "quasi fermés" avec deux conditions :
- au niveau directement supérieur, la courbe n'est pas fermée.
- les niveaux inférieurs présentent des courbes emboitées les unes dans les autres.
Nous
avons
ainsi
pu
déterminer
16
cuvettes
principales
représentées
sur
la
Carte
ci-dessous
allant
du
Débo-Walado
au
nord
au
Pondori au sud.
Tableau n° 1 : Les seize cuvettes principales
Ce
basculement
au
profit
du
nord
et
de
l'est
du
Delta
explique
la
moindre
subsidence
de
la
partie
sud
du
bassin
du
Delta
intérieur
qui
s'accompagne
également
d'un
remblayage
plus
poussé,
parfaitement
en
accord
avec
l'étude
morphologique
de
J.
Gallais
(
Le
Delta
intérieur
du
Niger
et
ses
bordures
:
étude
morphologique,
Mémoires
et
documents
du
CNRS,
vol.
3,
1967,
54
p.,
5
cartes,
p
144)
qui
qualifiait
les
cuvettes
du
sud
de
"cuvettes
perchées"
par
rapport
à
celles,
plus
profondes,
du
centre
du
Delta
et,
a
fortiori,
celle du Débo-Walado
2 - Les paysages végétaux :
Le
seuillage
de
la
matrice
Veg7k3
permet
également
de
séparer
les
paysages
végétaux
du
Delta
intérieur
en
grandes
catégories :
- les terres sèches encadrant le Delta et les grandes buttes exondées intra-deltaïques
- les hautes plaines faiblement inondées (comprises entre -0.0 m et -0.60 m)
- les plaines et chenaux d'inondation moyenne (entre -0.60 m et -1.50 m)
- les plaines et chenaux d'inondation profonde (=< -1.50m)
Le
seuillage
oppose
un
Delta
où
prédominent
les
plaines
et
chenaux
d'inondation
moyenne
et/ou
profonde
dépendant
majoritairement
du
Diaka,
et
les
espaces
où
prédominent
les
hautes
plaines
faiblement
inondables
qui
se
situent
majoritairement
dans
le
sud
(région
de
Diafarabé)
qui
marque
la
limite
amont
du
Delta
vif.
Au
sud,
l'erg
noyé
de
Samaye
avance
en
direction
des
cuvettes
du
Pondori
et
du
Yongari-Mangari
qu'il
contribue
à
séparer.
L'erg
du
Femaye
le
prolonge
en
direction
de
l'est,
obligeant
le
Bani
à
infléchir
son
cours.
Les
hautes
plaines
de
Soye,
au
nord
du
Femaye,
contribuent
à
séparer
nettement
les
cuvettes
du
sud
de
celles
de
la
mésopotamie
Bani-Niger.
Enfin,
un
ensemble
de
levées
fossiles
forment
des
hautes
terres
le
long
d'un
alignement
SSO
-
NNE.
Il
s'étend
de
la
cuvette
de
Moura
jusqu'au
sud
du
lac
Débo
et
témoigne
d'un
ancien
cours
du
Niger
maintenant
fossile.
Il
contribue
à
réunir
les
cuvettes
de
l'ouest
du
Delta
qui,
à
partir
de
Ténenkou,
s'organisent
et
communiquent
par
des
plaines
d'inondation
profonde
avant
de
rejoindre
le
Débo.
Ces
plaines
profondes
n'existent
pas
au
sud
et
sont
quasi
absentes
au
droit
de
Mopti pour ne retrouver une certaine ampleur qu'au nord est, près de Konna.
Paysage.rar
L'une
des
caractéristiques
remarquables
de
ces
cuvettes
concerne
le
seuillage
qui
ne
s'effectue
pas
à
la
même
valeur
pour
toutes.
Les
cuvettes
localisées
sur
le
Niger
amont
(Moura,
Koubaye,
Mopti-sud)
ainsi
que
sur
la
mésopotamie
Bani-Niger
(Pondori,
Yongari-Mangari
et
Sebera)
apparaissent
dès
les
courbes
-
1,10
m
soit
pour
une
crue
de
5.50
m.
Le
Pondori
se
dessine
même
vers
-0.90
m
et
apparaît
totalement
isolé
dès
-1.10
m.
Les
trois
cuvettes
dépendant
directement
du
Bani
et
Mopti-nord
sont
seuillées
à
partir
de -1.20 m.
Les
cuvettes
du
centre
du
Delta,
Ténenkou
(-1.40
m),
Kakagnan
et
Kadial
(-1.60
m),
sont
implantées
plus
profondément
que
les
cuvettes
sud.
Enfin,
Toggere
Koumbe
est
seuillée
à
-2
m
et
le
Débo-
Walado, que nous n'avons pas séparé de Konna, est seuillé à -2.20 m.
Ces
différences
dans
les
seuillages
sont
liées
à
l'évolution
morphologique
du
Delta
intérieur
causé
par
un
basculement
tectonique
vers
le
nord-est
ayant
entrainé
l'évolution
progressive
vers
l'est
des
chenaux,
l'abandon
des
chenaux
du
Peroudji
de
Ouro
Modi
à Dialloubé au profit du cours actuel du Niger par Mopti et Konna.
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Paysage.rar contient la base arcgis «cuvettes»
et la carte(pdf) des paysages végétaux